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Le site officiel de l'Engie Kite Tour

"Sous mon Aile" avec Malo Quernec

"Sous mon Aile", une série d'interviews de riders que l'on retrouve sur les départs de l'Engie Kite Tour, en collaboration avec Kiteboarder Mag ! Alors que la troisième étape se profile à Saint-Jean-de-Monts (6-8 octobre), nous avons rencontré Malo Quernec. Agé de 23 ans, ce Breton est un fidèle de l’Engie Kite Tour, qu’il fréquente depuis de nombreuses années. Malo Quernec occupe actuellement la tête du classement kitefoil hommes, après deux étapes. Il a répondu avec plaisir à nos questions !

- Malo, peux-tu te présenter en quelques phrases ?

Je m’appelle Malo Quernec, je vais avoir 24 ans au mois d’octobre. J’ai fini mes études il y a peu de temps, je suis désormais ingénieur dans les matériaux composites mécaniques. Je suis Breton, c’est très important (sourire). J’ai grandi à Quiberon et maintenant je vis du côté de Lorient. Je fais du kite, du surf, de la voile, je pratique tout ce qui est en rapport avec l’eau et le vent ! J’ai participé à mon premier championnat du monde de kite à Oman, en 2017.

- Dans quelles circonstances as-tu débuté le kitesurf ? 

Je suis arrivé au kite tout simplement car j’habitais près de l’un des meilleurs spots de Bretagne, le spot des Palissades à Penthièvre/Saint-Pierre-Quiberon. Tous les soirs après l’école, j’allais voir les kitesurfeurs, avec mon petit cerf-volant de même pas 1m2, avec mon mountain board. J’y ai passé des heures et des heures ! C’est un peu comme ça qu’est née ma passion, en regardant les autres. J’ai ensuite voulu m’y mettre, et j’ai eu la chance de rencontrer un bon copain de mes parents qui était instructeur de kite à l’ENVSN, il formait les B.P. Il m’a proposé de m’apprendre le kitesurf, je devais avoir 12-13 ans. Il m’avait trouvé une 3m2 Boost de chez Best, une aile à boudins, et c’est avec ça que j’ai commencé à tirer mes premiers bords. En 6e, pour mon anniversaire, mes parents m’ont offert ma 7m2 Bandidos blanche et bleue, gonflée dans l’entrée du jardin. J’étais comme un petit fou !

- Depuis combien de temps évolues-tu sur l'Engie Kite Tour ?

J’ai commencé par le championnat de France UNSS, via la section sportive du collège, puis l’Engie Kite Tour est arrivé très vite. Quand j’ai intégré le Pôle Espoirs j’ai débuté les Engie Kite Tour, d’abord en twin-tip, en planche de race. Nous faisions à l’époque du speed crossing, avec de longs bords de travers. Tu avais les jambes qui fumaient, tu n’en pouvais plus ! Je pense que j’ai débuté les Engie Kite Tour en 2015. C’est clairement grâce à ce circuit que j’en suis là aujourd’hui, j’ai évolué grâce à ça. Sans l’Engie kite Tour, je n’en serais peut-être pas à participer aujourd’hui à des compétitions internationales (Malo a pris part aux championnats d’Europe de kitefoil mi-septembre, ndlr) et à essayer d’y faire des résultats corrects. 

- Qu'est ce qui t'a conduit à participer à ce circuit ?

Je viens du circuit de la voile, on faisait des régates départementales tous les week-ends, un peu partout en Bretagne. J’ai toujours eu ce passé de régatier, mon père a également suivi des préparations olympiques en catamaran pendant des années. J’ai toujours eu ce côté compétiteur en moi. J’ai commencé par les petites compétitions « au bout de la rue », puis l’Engie Kite Tour est apparu comme une suite logique. Je voulais prendre des départs, voir ce que je valais avec les autres, d’autant que tous les plus grands champions étaient sur ce circuit : les Axel Mazella, Théo de Ramecourt… Ils ont beau être un tout petit peu plus âgés que moi, ils étaient déjà les grands noms de l’époque ! Cela paraissait donc logique à mes yeux d’intégrer l’Engie Kite Tour.

- Que préfères-tu dans le circuit Engie Kite Tour ? 

L’Engie Kite Tour, c’est un circuit qui propose quatre étapes annuelles, étalées dans la saison, ce qui permet de participer à des compètes et de se maintenir à niveau. Tu peux t’entraîner tout seul dans ton coin et tu seras toujours le meilleur, car tu seras seul face à toi-même. Mais il n’y a pas meilleur apprentissage que de prendre des départs, avoir un parcours construit, te forcer à naviguer trois jours d’affilée durant un certain temps. Il n’y a que comme ça que tu progresses ! Les gars de l’équipe de France ne vont pas forcément faire toutes les étapes car ils ont déjà un programme bien chargé. Pour une personne qui ne veut pas s’aligner sur toutes les épreuves internationales, l’Engie Kite Tour reste une compétition où tu as une certaine densité sur la ligne de départ, cela a une valeur hyper importante. Cela va t’entraîner à naviguer avec plein d’autres riders, et tu progresses vraiment énormément. C’est juste indispensable d’être présent sur ce circuit. Je continue à participer aujourd’hui aux régates de l’Engie Kite Tour, alors que j’aurais pu me concentrer uniquement sur les grosses étapes internationales. Tu fais un peu de route mais dans la majorité des cas, cela navigue tout le temps lors des épreuves de l’Engie Kite Tour ! En foil, on a besoin de 6 nœuds pour voler, à mes yeux c’est logique d’aller faire toutes ces compétitions. Je travaille toute la semaine donc je navigue une fois par semaine en général, mais je me force à participer à toutes les compètes, dont l’Engie Kite Tour, cela me permet de rester à niveau. Tu multiplies les départs, l’Engie Kite Tour c’est un « entraînement x 50 » par rapport à un petit entraînement tout seul dans ton coin.

- Peux-tu nous rappeler comment se sont passées pour toi les deux premières étapes 2023 ? Quels souvenirs en gardes-tu ?

J’en garde d’excellents souvenirs, on a fait des parcours très chouettes, on a eu des belles conditions… Tout était réuni pour qu’un kitefoileur soit ravi ! La dernière étape à Lorient, c’était Hawaii ! Nous avons eu des conditions exceptionnelles comme il y en a rarement, avec un vent qui a soufflé ce qu’il fallait trois jours d’affilée, c’était un plaisir dingue. C’est peut-être l’une des meilleures compétitions de ma vie ! Cet Engie Kite Tour de Lorient se déroulait en plus à la maison… Je n’oublie pas le Cap d’Agde, cela fait deux années d’affilée que nous avons de super conditions. On navigue tout le temps, tout le monde a le smile, il y a une bonne ambiance à terre, c’est juste extra ! On pourrait avoir le sentiment de faire beaucoup de route pour juste trois jours de compète, où tu n’es pas toujours sûr de naviguer, mais c’est un peu le jeu… Quand tout fonctionne, on repart avec le sourire et les 7-8h de route n’ont que peu d’importance.

- Tu es leader au général kitefoil de cet Engie Kite Tour 2023. Qu'est-ce que cela représente à tes yeux ?

Au début je ne le savais même pas, c’est un copain avec qui je covoiture souvent pour me rendre en compète, qui a regardé le classement et qui m’a dit : « regarde, c’est toi qui es leader au classement général ! » J’ai tout de suite pensé que c’était extra, cela fait toujours plaisir d’être un peu récompensé de ses efforts et de ma volonté de demeurer sur ce circuit. Mais ce n’est pas fini, il reste encore deux étapes ! Cela fait toutefois bien plaisir et cela fait plaisir à mon sponsor Getraline, qui me suit depuis bientôt 4 ans et qui me finance mes saisons et mon matériel. Obtenir des résultats tels que ceux-là est une manière pour moi de les remercier.

- Dans quels domaines penses-tu avoir encore une marge de progression ?

Le sport est encore tellement jeune, le niveau monte en permanence, je dirais qu’il faut travailler encore sur tous les plans ! Physiquement, je devrais peut-être boire moins de bières et me rendre plus à la salle (sourire). Le kitefoil est exigeant physiquement, techniquement aussi. Le matos doit être prêt, cela a autant d’importance à mes yeux que de maîtriser le virement de bord ! On a toujours à travailler, on peut toujours perfectionner les manœuvres et aller de plus en plus vite. Idem pour les départs, quand tu en fais avec l’Engie Kite Tour - où tu as un niveau qui va du gars qui vient de commencer le kite au champion du monde -, cela te permet d’avoir une vision globale de la flotte. Tu te dis : « attention, peut-être que ce rider va tomber » et tu apprends à bien anticiper les choses. Il y a toujours énormément de points à améliorer, en particulier le physique, le matériel, la performance pure sur l’eau.

- A quels autres niveaux l'Engie Kite Tour t'a-t-il d'ailleurs permis de t'améliorer ?

L’Engie Kite Tour fait voyager, tu découvres de nouveaux spots et chaque spot a sa spécificité. L’un peut avoir des algues, l’autre peut ne pas avoir beaucoup de portance dans l’eau, tandis qu’un autre sera juste parfait. Cela permet d’avoir une meilleure compréhension de ton sport, du fonctionnement de ton foil, de tes ailes… Par ailleurs, je n’ai jamais eu de coach ni d’entraîneur, j’en profite donc pour échanger sur l’Engie avec les tous meilleurs. Je leur pose des questions et je leur demande des conseils à propos des réglages notamment. Le gars te donne alors un petit truc que tu aurais pu chercher pendant 3 ans, tu obtiens le petit conseil qui résout tout ! Cela apporte tellement…

Tout ce que tu apprends sur des compétitions Engie Kite Tour, tu vas pouvoir le remettre en application sur des évènements internationaux, avec plus d’enjeux. D’autre part, partir à une quarantaine de riders sur la ligne de départ est très formateur. Quand tu navigues avec des gens qui ont peut-être moins d’expérience, cela rajoute un peu de piquant, des emmêlages, des choses à éviter et à anticiper pour ne jamais se retrouver dans des situations où tu es en galère.

C’est grâce à l’Engie kite Tour que le niveau français sur les grosses compétitions est aussi fort, ce circuit est vraiment un gros plus pour les petits jeunes.

- Quel message voudrais-tu faire passer aux kitesurfeurs pour les inciter à prendre part aux prochaines étapes de l'Engie Kite Tour ?

Je conseille vraiment à tous les gens qui sont un peu hésitants, qui se disent : « je n’ai pas le niveau, j’attends l’année prochaine » de venir sur l’Engie Kite Tour ! Vous allez apprendre tellement en trois jours, des choses que vous n’apprendrez jamais tout seul. C’est pour ça que je continue à faire un maximum de compétitions, car tu échanges beaucoup lors de ces rassemblements. Chacun a ses propres objectifs sur l’Engie Kite Tour, chacun va travailler à son rythme. Quand tu arrives sur le circuit, il est clair que tu ne vas pouvoir te battre avec les tous meilleurs, mais il y a tellement de monde avec une telle diversité de niveaux, que tu vas toujours trouver quelqu’un avec qui progresser. L’inscription coûte 70€ si l’on s’y prend un peu en avance, venez et n’ayez pas peur !

- Quelque chose à ajouter ?

Merci à mon sponsor Getraline pour tout le soutien qu’il m’apporte !

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